Falsi Simoentis ad undam – Autour de l'épigraphe du Cygne: Baudelaire, Virgile, Racine et Hugo
Cet article s'interroge sur la signification de l'épigraphe de la préoriginale du Cygne de Baudelaire (1859), "Falsi Simoentis ad undam," empruntée à Virgile. L'hypothèse est que dans un contexte qui met en scène Andromaque, cette épigraphe constitue une référence-écran destinée à masquer Racine, parce que sa tragédie désigne quelque chose sur quoi Baudelaire ne veut pas attirer l'attention, en l'occurrence la relation mère-fils. La démonstration conclut à l'enjeu autobiographique de ce poème qui est adressé à la mère. Quand l'épigraphe disparaît lors de la publication en volume (1861), c'est la dédicace à Hugo qui est chargée de remplir cet office de détournement de l'attention du lecteur, mais cette figure paternelle placée en tête du texte dit pareillement la signification intime du poème. (In French) (PL)
Volume 1995-1996 Fall-Winter; 24(1-2): 97-110