La Dynamique descriptive chez Zola et les Goncourt
La présence nécessaire de personnages observateurs intermédiaires, entre le lecteur et le visible romanesque chez Zola, est la clé d’une dynamique descriptive qui mène tout objet de regard, animé ou non animé, vers une dissolution progressive. C’est là que réside une différence fondamentale entre le chef de file du naturalisme et les Goncourt, ses frères ennemis. Les créateurs de "l’écriture artiste" tournent en dérision, particulièrement dans Manette Salomon, la dictature d’une des techniques les plus célèbres des naturalistes, la délégation du regard descripteur à une instance intradiégétique. Ce faisant, ils inscrivent leurs romans dans une esthétique de l’éternité et de l’absolu qui s’oppose à l’esthétique de la temporalité et de la relativité zolienne. (MSEK)