La Descente en enfer dans Les Nuits d'octobre de Gérard de Nerval: les avatars d'un intertexte

La première partie des Nuits d'Octobre relate une promenade nocturne dans Paris, que Merval présente par ailIeurs comme une descente en enfer. Or la descente en enfer est essentiellement un discours, et l'on pense particulièrement à l'emploi que Nerval en fera dans Aurélia: le discours de la descente en enfer permet d'imposer un sens à un vécu par nature incohérent. L'échec de cette descente – et dès lors de la tentative de structuration du vécu – est doublement marqué: d'abord, il y a incongruité entre le modèle culturel choisi (Dante) et la réalité à laquelle il est ici appliqué (les bas quartiers de Paris); ensuite, la descente en enfer nervalienne n'aboutit pas, car l'enfer n'est pas atteint. (In French) (BT) [Treatment of descent into hell and intertextual use of Dante as cultural model in Les Nuits d'octobre.]

Tritsmans, Bruno
Volume 1983 Spring-Summer; 11(3-4): 216-30.